DCRI (2) Ce n'est pas joli-joli

Publié par Hamelin de Guettelet le mardi 9 avril 2013

Voici la deuxième partie de la réécriture de mon message Affaire d'état, la DCRI censure Wikipédia dans lequel je n'ai laissé que la partie en rapport avec la DCRI. Je vais ici reprendre tout ce qui a trait aux comportements des contributeurs.

Ah ! si Remi s'était appelé Sharon, nous aurions évité
tout cela - © Carolco Pictures/StudioCanal
C'est Remi M qui révèle son affaire en laissant un message sur le BA - bureau des administrateurs - pour les informer en quatre courtes phrases : il venait de supprimer un article, « article qui contrevenait à l'article 413-11 du code pénal français (compromission du secret de la Défense nationale) », suite à une convocation de la police française et que « la remise en ligne engagera la responsabilité pénale de l'administrateur qui aura effectué cette action ». Quatre phrases pour tout dire.

S'en suit une discussion pour comprendre la situation et éventuellement envisager la restauration de l'article. Sur une décision personnelle, mais globalement demandée ou appuyée par d'autres administrateurs, qu'Inisheer restaure l'article le 5 avril à 09:16, suivi par une mise en conformité de l'article avec nos PF - principes fondateurs - et nos règles. Tout se passe bien jusqu'à ce qu'un administrateur, Dr Brains demande, le 5 avril à 13:56, à Remi M de démissionner de son statut d'administrateur ou que Kirtap déclenche une attaque en règle contre Remi M sur le Bistro, le 5 avril à 17:43. À partir de ce moment tout dérape et certains contributeurs vont montrer leurs plus mauvais cotés. Il est assez instructif de lire le Village pump, le Bistro anglophone, pour juger de la différence de mentalité. Les anglophones sont assez unanimes pour apporter leurs soutiens à Remi M, les rares voix discordantes sont vite ramenées à la raison. Heureusement pour la Wikipédia francophone qu'Asram initialise une liste de soutien sur la pdd - page de discussion - de Remi M à laquelle des contributeurs d'autres versions linguistiques de Wikipédia se joignent.

Si j'ai trouvé particulièrement ubuesque la démarche de la DCRI (cf. mon message du 6 avril 2013), elle ne connait manifestement pas les subtilités de comportement des internautes chatouilleux quand à leur liberté d'expression, je n'ai pas été surpris des réactions de certains contributeurs wikipédiens toujours prêts à déclencher la foudre atomique pour un regard de travers. Le message de Kirtap sur le Bistro déclenche un grand déballage de tout et n'importe quoi ou comment se ridiculiser quand on se prend pour les rois du pétrole : ridicule d'une institution d'état, la DCRI, qui se prend pour un tribunal révolutionnaire, ridicule des forts en gueule comme Kirtap ou Chansonnette qui se prennent pour des Rambo caché derrière leur pseudo, ridicule d'autres bistrotiers, comme ... [vous lirez le Bistro], qui se prennent la grosse tête, en fin de compte, ridicule partout et par tous. Alors que la logique aurait voulu que la communauté montre clairement son soutien à un contributeur pris à parti par la DCRI ainsi que sa réprobation face à au comportement inacceptable de cette DCRI, nous avons assisté au contraire, à la mise en cause du comportement de ce contributeur par des Rambo à la petite semaine. J'ai vraiment trouvé les remarques des grandes gueules du Bistro inacceptables, à croire que grande gueule rime avec p'tite tête, même p'tite tête vide.

Qui, sinon les imbéciles ou les fanfarons, peuvent reprocher à Remi Mathis d'avoir cédé aux injonctions de la police ? Qui, sinon les malfaiteurs endurcis, a déjà eu à expérimenter ce type de cas ? Qui, sinon les inconscients, est si certain de sa façon de se comporter dans une telle situation ? Il est trop facile de dire, confortablement assis sur son cul, doublement caché derrière un pseudo et un écran « j'emmerde la police et la maréchaussée ». Il faut ignorer les arguments, peut être pas très légitimes, et la contrainte, totalement illégitime, mais pourtant bien réels pour parler ainsi. Il faudrait déjà connaître un réveil domiciliaire matinale en lieu et place d'une simple convocation, une intervention sur le lieu de travail pour un obtenir un complément d'information, une confrontation sous tension, inconfortablement installé sur une chaise bancale dans un bureau minable pour savoir comment on est capable de se comporter face à une menace de garde à vue, indépendamment de savoir comment il faudrait idéalement se comporter.

La vengeance personnelle et la singularité d'une situation exceptionnelle ne font pas bon ménage et le Bistro du 5 avril 2013 n'est pas à garder en mémoire, le point Godwin - « Plus une discussion en ligne dure longtemps, plus la probabilité d'y trouver une comparaison impliquant les nazis ou Adolf Hitler s’approche de 1. » - étant l’œuvre de chansonnette qui, à son habitude, nous la chante fausse. Tout cela est trop ridicule, minable et pitoyable pour que j'en cite la moindre phrase sinon le rappel à la raison de Goodshort malheureusement largement ignorée par les grandes gueules : « une discussion a lieu sur le BA sur un ton général plutôt réfléchi et calme, et la diversité des avis exprimés tend à me faire penser que la question est épineuse et complexe. Pourquoi diable vouloir envenimer la discussion en montant sur ses grands chevaux ? On a bien compris que la WMF te [Kirtap] filait des boutons, mais je pense que s'énerver sur le sujet ne sert à rien. [...] N'oublions quand même pas que rien n'est irrévocable sur Wikipédia, et cette suppression (que je vois un peu comme une suppression à titre conservatoire en attendant une discussion plus poussée, mais je suis peut-être candide) en est une preuve. Donc je ne vois rien de dramatique dans l'affaire, à part l'attitude de la police. Je trouve ça un peu triste que quand un pouvoir extérieur menace le contenu de Wikipédia, certains préfèrent s'écharper entre Wikipédiens plutôt que se serrer les coudes. »

Il faut l'intervention de Dr Brains sur la pdd de Remi M pour en rajouter dans le genre égoïsme. Au prétexte d'éviter que cette situation recommence Dr Brains n'hésite pas à suggérer à Remi M d'abandonner son statut d'administrateur. Ce qui pourrait partir d'un bon sentiment envers Remi M, mais la suite de sa demande expose clairement le fond de sa pensée, ce n'est pas un conseil sympathique, c'est une demande égoïste, l'encyclopédie d'abord. Si Remi M ne faisait pas cette demande, Dr Brains initierai une contestation de son statut. Le raisonnement pêche en faisant l'impasse sur tous les autres administrateurs ou contributeurs qui participent à Wikipédia sous leur identité réelle ou facilement reconnaissable et tout aussi capable de supprimer ou de caviarder n'importe quel article sous la contrainte. Sachant que rien n'est jamais définitif sur Wikipédia, les vandales l'apprennent tous les jours à leurs dépends, il n'est pas très glorieux de faire passer la soi-disant protection de l'encyclopédie avant la protection des contributeurs.

Comprenant d'ailleurs les conséquences de contribuer sous leur nom ou avec un pseudo trop transparent, C'est Serein et Ash Crow, comme salariés de Wikimédia France, Remi M et Benjism89, comme membres du conseil d'administration de Wikimédia France, mais aussi Alexander Doria, qui a donné ici ou là sa véritable identité, qui ont demandé l'abandon de leur statut d'administrateur, pour se mettre à l'abri d'une éventuelle prise en otage, et on les comprend.

Mais comme si tout cela ne suffisait pas, il fallait bien rajouter aussi de la bassesse, de l'ignominie. C'est Loreleil, qui malgré l'abandon de son statut par Remi M, va s'entêter, seule contre tous, à contester le statut qu'il n'a plus, des fois que ... Dr Brains profite d'ailleurs de cette contestation comme séance de rattrapage en déclarant maintenant s'opposer à une situation qu'il a lui-même créée. La société wikipédienne est bien à l'image de la société réelle. On y trouve de tout, des grandes gueules avec des p'tites têtes, des Rambo aux petits pieds, des revanchards, des égoïstes, des imbéciles et beaucoup trop de vrais cons ; heureusement qu'une centaines de contributeurs beaucoup plus sympathiques ont témoigné de leur soutien à Remi M sur sa pdd. Manque quand même celui de Kirtap, de chansonnette, de Dr Brains, de Loreleil ... et de moi, mais je ne contribue plus à l'encyclopédie ; cet article, comme d'autres sur ce sujet, sont ma marque de soutien à Remi Mathis.

Si cette affaire n'est pas très glorieuse pour la DCRI, tous ses développements bistrotiers ne sont pas très joli-joli ; il en est encore trop qui ne peuvent s’empêcher de tirer sur une ambulance à terre, à moins que ce ne soit sur un homme qui passe. Ainsi va mal Wikipédia.

14 commentaires:

  1. Je vous remercie pour les commentaires sur les vrais cons, imbéciles et égoistes dont tu sembles affubler la liste de personnes citées après.

    Loreleil.

    PS : pour info, j'avais indiqué soutenir la personne et non l'administrateur mais cela a du t'échapper...

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    1. Pour toi j'avais réservé bassesse et ignominie et comme toi je m'entête dans mon avis.

      J'ai lu et relu la page de contestation que tu as ouverte et avec la meilleure volonté du monde, le fait que tu ais soutenu Remi Mathis m'échappe toujours comme cela a dû aussi échapper à la quinzaine de personnes qui ont contesté ta lamentable (un qualificatif de plus) initiative.

      Je n'ai pas non plus trouvé ton pseudo dans la liste des contributeurs qui ont déclaré soutenir Remi Mathis sur sa pdd.

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  2. Pas de chance tu as pas regardé au bon endroit.

    Pour ce qui est des commentaire sur ma personne tu te doutes bien que je m'en contrefiche.

    Je tiens par contre à signaler qu'il est erroné que je ne soutiens pas la personne. J'ai juste dis que le rôle d'administrateur avait de quoi être remis en question dans cette histoire => raison d'une procédure de contestation.

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    1. Tu dois très certainement avoir raison, tu sais mieux que quiconque et donc que moi ce que tu as écrit, mais tu ne sais pas mieux que moi ce que je comprends, avec d'autres contributeurs, de ce que tu as écrit.

      Je te rappelle juste :
      - que c'est Remi Mathis, président de Wikimédia France, qui a été convoqué IRL par la DCRI et non Remi M ;
      - que c'est au président de WMFr que la DCRI demande es qualité la suppression de l'article ;
      - mais que c'est bien à Remi M que tu contestes le statut.

      Tu fais donc bien un amalgame entre Remi Mathis et Remi M. Je ne vois pas alors comment tu peux faire la distinction entre l'un que tu soutiendrais et l'autre que tu accablerais. Nous sommes certainement nombreux à ne pas bien te comprendre. Dommage pour toi.

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  3. Bon, je ne vois pas où est le problème ici :
    1) un administrateur SOUS LA MENACE (*) "efface" une page
    2) en faisant cela, il sait très bien que les informations ne disparaissent pas
    3) la menace n'étant pas légale, c'est une menace d'emprisonnement arbitraire
    4) en prenant ainsi en otage un administrateur, à la façon de voyous qui prennent en otage le directeur de la banque pour ouvrir le coffre, ceux qui causent une altération d'un système d'information interfèrent illégalement dans un système d'information
    5) cet acte de délinquance sera réparé d'un seul clic par un autre administrateur; il sera sans AUCUNE conséquence négative pour WP
    6) en plus, le fait de céder à une menace (menace confirmée par le Ministère, qui est très fier de ses méthodes de voyous) PROUVE l'existence de la menace; imaginons que l'administrateur n'ai pas cédé : est-ce que l'existence d'un chantage aurait été admis par le Ministère?
    7) au final : WP 1 Ministère 0 à tous les niveaux;

    (*) l'histoire de la légalité de la procédure et de la mise en examen ne tient pas une nanoseconde :
    - si quelqu'un PEUT être mis en examen, c'est que les "indices graves/concordants" etc., il FAUT le mettre en examen, pas dire qu'on va le faire, pas le menacer de le faire, etc.
    - si un juge ordonne blablabla, il FAUT exhiber le mandat du juge, pas y faire vaguement allusion;
    - une décision de justice se conteste devant une Cour d'appel, dans un Etat de droit; encore faut-il que la décision de justice soit fournie;
    - une vague allusion à une décision de justice ne vaut pas la décision en question (à supposer qu'elle existe)

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    1. J'espère pour toi que le jour où, si par malheur, il te faudra faire face à la justice, tu garderas la même assurance, surtout si tes connaissances en droit sont celles dont tu fais état ici. Je voudrais juste te rappeler :
      1) la DCRI a agit dans un cadre légal (*), à la demande du parquet, sous le contrôle de l'autorité judiciaire, et s'il y a menaces ce ne sont que des menaces légales ;
      2) l'article 413-11 du Code pénal ne laisse pas de place à interprétation ou à l'ambiguïté : toute personne qui a connaissance ...
      3) où il y a manœuvre malhonnête de barbouzes, c'est que Remi Mathis n'avais pas connaissance de l'article litigieux de son propre chef (rédacteur, correcteur, même pas simple lecteur) mais par la signalisation de la DCRI, c'est un exemple typique de faute provoquée qu'il faut malheureusement plaider et non simplement discuter ;
      4) une fois que Remi Mathis avait connaissance, il devait donc agir et supprimer la faute en même temps que l'article incriminé ou être fautif et placé en garde à vue et éventuellement mis en examen avec toutes les conséquences que cela pouvait avoir pour un fonctionnaire ou même un simple citoyen, président d'une association ;
      5) la suppression de l'article permettait donc à Remi Mathis de ne pas subir les conséquences fâcheuses de l'article 413-11 ;
      6) par contre rien n'est définitif sur Wikipédia, ce qui est supprimé peut être restauré ;
      7) donc d'accord avec ton point 7, la DCRI a fait connaissance avec la solidarité d'Internet et Remi Mathis avec la solidarité de Wikipédia, à l'exception de quelques contributeurs dont il fallait dénoncer le comportement, c'était le but de ce message.

      (*) dans le cadre d'une enquête préliminaire

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    2. " J'espère pour toi que le jour où, si par malheur, il te faudra faire face à la justice, tu garderas la même assurance "

      Je pense que tu n'as pas du tout compris le sens de mon message.

      " surtout si tes connaissances en droit sont celles dont tu fais état ici"

      Merci pour ton mépris (typiquement wikipédien).

      Pour répondre sur le même ton : il ne suffit pas d'avoir des connaissances en droit, encore faut-il savoir analyser juridiquement une situation particulière (ce que beaucoup de juristes n'arrivent pas à faire).

      " s'il y a menaces ce ne sont que des menaces légales ; "

      Ce n'est pas parce qu'un juge l'a ordonné que c'est légal. (Des juges d'instruction violent parfois le droit.)

      Et ON EN SAIT PAS ce que le juge a ordonné précisément! Ni si les barbouzes ont outrepassé leurs instructions.

      Je pense donc qu'il y a une modification illégale d'un système d'information par la DCRI.

      " toute personne qui a connaissance "

      Ah oui, et comment peut-on vérifier si une info est secrète?

      " une fois que Remi Mathis avait connaissance "

      Il fait confiance à son interlocuteur; dans l'absolu, il n'a connaissance de RIEN DU TOUT.

      Et de toute façon, il ne pouvait pas SUPPRIMER l'information (supprimer = plein de personnes n'ont pas accès à l'information supprimée; on ne peut pas ressusciter l'information d'un clic). Donc la loi ne pouvait s'appliquer à lui!

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    3. Il n'y a jamais de mépris dans mes propos, juste une façon non contournée de dire les choses.

      Je n'ai certainement pas plus de connaissances en droit que toi, je me suis donc renseigné auprès de juristes de mes connaissances plutôt que d'improviser des avis.

      Face à un enquêteur, ce n'est pas toi qui vérifie ce qui est légal ou pas, c'est lui qui vérifie si tu as ou non enfreint la loi. Dans le cas de l'article 413-11 la vérification est simple, il y a une information sensible dans un article de Wikipédia, dès que tu en as connaissance, tu tombes sous le coup de la loi. Tu supprimes ta faute en même temps que l'article ou tu joues les fiers à bras et tu te fais mettre en examen. Tu auras alors un avocat qui pourra avoir accès au dossier, tu seras peut être disculpé ou pourquoi pas inculpé. Si tu veux jouer ta vie personnelle et professionnelle à pile ou face, pourquoi pas, chacun son choix. En tous les cas je ne critiquerai jamais celui de Remi Mathis ; par contre je critique tous ceux qui s'imaginent en Rambo défiant toutes les forces de l'ordre.

      Je te rappelle que la justice, ce n'est pas ce qui est juste, c'est ce qui est légal ou illégal.

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  4. " Il n'y a jamais de mépris dans mes propos, juste une façon non contournée de dire les choses. "

    Ah, OK.

    " je me suis donc renseigné auprès de juristes de mes connaissances plutôt que d'improviser des avis. "

    Les juristes racontent parfois les conneries. Même des énormités hallucinantes, en cherchant à appliquer des concepts inapplicables à un cas d'espèce, en raisonnant sans considérer les détails pratiques...

    Les juristes qui ne sont pas spécialistes d'un domaine sont parfois de très mauvais conseil sur ce domaine.

    " ce n'est pas toi qui vérifie ce qui est légal ou pas "

    Ah, c'est la dictature policière alors?

    " dès que tu en as connaissance "

    Tu n'as rien compris à mon message : Comment peux-tu en avoir connaissance d'une divulgation alors que tu ignores ce qui a été divulgué? Ça n'a aucun sens!

    C'est à la base nos supers espions et ceux qui les soutiennent sur le Web qui sont bêtes à manger du foin : comment peuvent-ils penser qu'on va supprimer une info si on ne sait quelle info il faut supprimer? Et si ils ne peuvent pas dire quelle info est sensible, pourquoi dire qu'il y a une info sensible dans un document?

    C'est pourtant simple :
    - ou bien, on donne au citoyen le moyen de savoir si une information menace les communications de l'Armée française;
    - ou bien, on laisse le citoyen diffuser sans le savoir une information qui menace les communications de l'Armée française.

    C'est logique, c'est imparable, donc ça passe au dessus de la tête d'un syndicat d'officiers de police.

    " Si tu veux jouer ta vie personnelle et professionnelle à pile ou face "

    Encore une fois, tu n'as rien compris à mon message.

    Il me semble clair que la DCRI, donc la police, donc l'Intérieur, donc la France, a pris en otage une personne afin qu'elle altère un système d'information.

    La fondation Wikimedia pourrait très bien porter plainte contre l'Etat français et demander réparation.

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    1. Alors je dois être bête à manger du foin, il me paraissait évident que de justifier de l'information classifiée sensible c'était montrer aux yeux de tous ce que l’État français cherchait justement à cacher au nom de l'efficacité de sa Défense, mais j'ai très certainement dû manquer un épisode et rien comprendre au film.

      La DCRI, la police, l'Intérieur, La France (tu as oublié la Justice) ont le choix entre faire supprimer des informations classifiées au nom de la Défense nationale ou altérer un « système d'information » et tu t'étonnes du choix ... la seule chose étonnante et critiquable est la méthode utilisée.

      Pour le reste Bof !

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    2. Demander la suppression d'une information, c'est DÉJÀ "montrer aux yeux de tous ce que l’État français cherche justement à cacher au nom de l'efficacité de sa Défense".

      Quand on découvre qu'un secret a été éventé, il faut bien choisir une analyse :
      - je m'en fiche (peut-être que ce secret n'a aucun intérêt en soi), je laisse courir (aucune suite, sauf que je cherche à comprendre comment cela a fuité);
      - en fait c'est très grave en soi, mais je peux changer mes procédures pour m'adapter; je le fais d'urgence, ensuite je cherche à savoir d'où vient la fuite;
      - cela devait finir par se savoir, j'ai essayé que l'information soit diffusée le plus tard possible;
      - c'est grave et je ne peux plus rien y faire;
      - c'est POTENTIELLEMENT grave si cela se sait, mais l'information sensible est présentée de façon tellement obscure ou noyée au milieu d'autres informations qu'on peut penser que personne ne cherchera à fouiller pour extraire l'information utilisable; dans ce cas, on évitera d'attirer l'attention de qui que ce soit sur le fait que l'information sensible se trouve cachée parmi des informations banales;
      - variante du cas précédent : on craint que quelqu'un finisse par extraire l'information utile; on fait appel à une personne DE CONFIANCE (qui ne nous fais pas forcément confiance) qui peut supprimer l'information, en lui donnant suffisant de détails pour qu'il soit clair pour lui que l'information cachée est sensible.

      La DCRI considère bien la fondation Wikimedia comme suffisamment "de confiance" pour lui indiquer que la page contient une information importante pour l'Armée française. Il fallait aller au bout de cette axiomatique et considérer qu'on pouvait dire à la fondation en quoi l'information était sensible.

      De toute façon c'est une question de compromis. Ce n'est tout blanc ou tout noir que tant que l'information reste confidentielle.

      La DCRI a choisi le compromis qui consistait à informer tout le monde que l'information sensible pour la défense nationale se trouvait sur une page masquée aux non-administrateurs de WP. Il ne me semble pas que ce compromis puisse être choisi de bonne foi, donc :
      - ou bien, la DCRI n'est pas capable de trouver des informations publiquement accessibles afin d'évaluer une situation, et on peut faire des économies en la supprimant complètement;
      - ou bien, la DCRI est l'objet d'une altération du jugement, et il faut l'envoyer en hôpital psychiatrique;
      - ou bien, la DCRI a volontairement propagés des informations confidentielle, et elle doit se mettre elle-même en examen.

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    3. Re-bof !

      Moi, j'avais suggéré, mais je ne suis pas compétent pour conseiller la DCRI, que celle-ci aurait dû utiliser les comptes de barbouzes qu'elle doit déjà avoir ouverts sur Wikipédia depuis longtemps, pour caviarder l'article, loin des regards plutôt que de « prendre en otage » un administrateur.

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  5. J'avais fait la même suggestion.

    Le mieux serait peut être de diffuser de fausses (mais juste un peu) informations, comme source. Et de faire reprendre ça dans WP.

    Comme ça, l'ennemi tirerait à coté.
    lol

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  6. Chouette ! On est enfin d'accord sur quelque chose.

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